Cuisiner, c’est santé ! –
Les quelque 50 personnes présentes ont aussi eu droit à une conférence leur proposant notamment une nouvelle façon de classifier les aliments.
M. Boubarac a effectivement souligné que le Guide alimentaire canadien tel que proposé est «obsolète» dans la mesure où il ne permet pas de classer 25% des aliments que l’on retrouve sur les tablettes.
Les quatre groupes proposés par ce système élaboré – classification NOVA – dans le cadre de ses recherches en nutrition publique classent donc les aliments par leur niveau de transformation. Les premiers n’étant pas du tout transformés et le quatrième étant ceux considérés «ultra-transformés».
Cette méthode semble donc plus adaptée à la réalité alimentaire du 21ième siècle, mais permet également d’apporter une réflexion sur l’industrie alimentaire.
Transformer minimalement les aliments de base, c’est-à-dire en les cuisinant, apparaît toutefois comme un geste culturel. Et c’est elle-même qui aurait contribué à l’évolution de l’Homme.
Parmi les 30 000 produits qu’on trouve dans les épiceries toutefois, ces représentants du quatrième groupe semblent «vides pas seulement au niveau nutritionnel, mais aussi culturel».
Cuisiner et mieux sélectionner ses aliments devient «une façon de voter». C’est pourquoi il importe de «comprendre les aliments transformées [et] leur impact sur notre santé», allègue le chercheur.
Et s’il semblait important d’éduquer la population sur cette industrie, M. Moubarac a aussi entretenu son public sur les liens à faire entre cette nouvelle alimentation et l’augmentation du taux d’obésité, rappelant qu’une personne sur quatre est considérée obèse ici au Québec.
Le conférencier poursuivra sa route dans le cadre d’une tournée québécoise, toujours dans le but de souligner les 25 ans du RCCQ. Il récoltera au passage des pots de soupe qui doivent être déposés à l’Assemblée nationale en guise de symbole. «C’est une campagne contre l’austérité», a précisé Mme Poirier Defoy. On espère ainsi que Québec «[les] reconnaisse et qu’on facilite le financement [des cuisines collectives]». «Avec la soupe, on peut nourrir le monde», de sommer la coordonnatrice.
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