France Poirier, Le Nord – Une nouvelle formation a vu le jour cette année au Centre de formation générale des adultes (CFGA) connu sous le nom de « l’école Marchand ». Il s’agit de la cuisine collective jumelée à un cours de francisation.
« Au départ, ce cours visait les personnes peu scolarisées qui souhaitaient apprendre à lire et écrire, et aussi à cuisiner. Rapidement, ce cours a intéressé des adultes tous issus de l’immigration », explique Frédéric Trussart, conseiller pédagogique.
Il ajoute qu’il s’agit d’une initiative unique d’intégrer la cuisine et la francisation dans un seul cours.
Ainsi, une quinzaine de participants se réunissaient une fois par semaine. Le matin, ils étaient en classe pour l’alphabétisation et la francisation, et l’après-midi, ils se retrouvaient au fourneau pour faire la cuisine ensemble.
Les cours étaient offerts au Méridien 74, qui abrite notamment l’organisme Le COFFRET (Centre d’orientation et de formation favorisant les relations ethniques tradition).
Il y a quelques semaines, pour conclure la formation, les étudiants ont préparé un repas communautaire et y ont convié les partenaires afin de démonter ce qu’ils avaient appris.
De plus, ils ont fait le service du repas quatre services.
Les invités ont pu déguster des plats de plusieurs coins du monde: le Népal, Haïti, la Colombie, la Syrie et, naturellement, le Québec étaient représentés dans les assiettes.
Ainsi, les momos, spécialité népalaise, et le pâté chinois du Québec faisaient partie du menu, tout comme une salade grecque et un chow mein.
Pour terminer le repas, un énorme pouding chômeur servi chaud au grand plaisir de tous ceux qui découvraient ou redécouvraient ce dessert typique québécois.
À la fin du repas, les élèves ont reçu leur diplôme avec fierté.
« Ils étaient très fiers d’avoir appris différentes recettes tout en découvrant notre langue et d’autres cultures. Le défi est de composer avec différentes langues, mais on a réussi à se faire comprendre. Cette formation leur a permis de rencontrer d’autres personnes qui vivent la même réalité qu’elles et de sortir de l’isolement», souligne l’enseignante Judith Girardin.
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