Du lundi 5 au mercredi 7 juin au Manoir d’Youville situé à Châteauguay dans la région de la Montérégie, soixante-dix personnes se sont rassemblées pour assister à l’événement phare du RCCQ. En effet, la rencontre nationale et l’assemblée générale annuelle du Regroupement des Cuisines Collectives du Québec ont marqué leur grand retour après plus de trois années en mode virtuel. Cet événement tant attendu a rassemblé des représentantes de cuisines collectives provenant des quatre coins de la province. Tout le monde ensemble, enfin rassemblées, les membres ont échangé, partagé et discuté des enjeux importants liés aux cuisines collectives, au droit à l’alimentation et à la vie associative.
Pour bien commencé l’événement, le comité organisateur avait colligé une série de témoignages rendant hommage au travail et à l’engagement d’Oumou Diallo qui a occupé le poste d’agente de liaison au RCCQ pendant 15 ans. Nul doute que l’émotion et les bons souvenirs ont su ravir Oumou et les membres qui l’ont côtoyée au fil de ces belles années. Afin de permettre aux membres de renouer les liens dans la joie et les rires, l’activité d’introduction a ensuite pris des airs festifs et participatifs avec une soirée karaoké animée avec brio par Bianca Sévigny et Linda Letendre.
Dès les microphones rangés et les cordes vocales bien réchauffées, il était temps de remettre la salle en place en prévision des présentations du lendemain, le mardi 7 juin.
Jocelyne Gamache, coordonnatrice du RCCQ, a présenté le droit à l’alimentation à l’aide de deux outils complémentaires, une diffusion à l’écran et son cahier accompagnateur : Le droit à l’alimentation expliqué aux non-humainEs. Une façon à la fois originale et accessible de présenter un concept qui pourrait s’avérer fort complexe. Ensuite, Myriam Durocher, chercheuse en sciences sociales affiliée avec l’Université d’Amsterdam, a présenté les résultats et les faits saillants récoltés au cours des consultations qui se sont déroulées dans les régions québécoises, de janvier à mai 2023.
Grâce à cette matinée dynamique et instructive, les membres ont pu s’approprier les concepts et mieux comprendre l’importance et la pertinence de faire adopter une loi-cadre sur le droit à l’alimentation par le gouvernement provincial. Ainsi, les membres se sentaient mieux informées et outillées pour devenir ambassadrices de ce droit dans leur région et leurs différents réseaux, qu’ils soient de cuisines collectives ou autres.
Si le droit à l’alimentation était au menu en matinée, les différents comités et la vie associative se sont exprimés en après-midi. Une démonstration librement (et largement) inspirée de Tout le monde en parle a permis de mettre en lumières les comités actifs au RCCQ ainsi que le CA et l’équipe de travail.
Les échanges informels et les joyeuses retrouvailles furent les moments forts de cette rencontre nationale. Les participantes avaient enfin l’opportunité de se voir en «vrai», de partager, de rigoler, de discuter de leurs initiatives novatrices régionales et de leur quotidienneté. Ces échanges, organisés ou informels, ont permis aux participantes de repartir avec de nouvelles idées et de nouvelles perspectives pour enrichir leurs propres cuisines collectives. L’événement a également été l’occasion pour les participants de tisser des liens, de créer de nouveaux réseaux et d’établir des collaborations fructueuses.
L’assemblée générale annuelle, le mercredi 8 juin, a également été un moment clé. Les membres du Regroupement des Cuisines Collectives du Québec ont eu l’occasion de discuter des enjeux stratégiques et de prendre des décisions importantes quant à l’avenir de leur organisation. Devant une assemblée attentive et investie, les grandes orientations pour les prochaines années ont pu être fixées. Pour la première fois, certains membres ont pu assister à cette AGA en visiorencontre. Une méthode supplémentaire favorisant la participation et soutenant la vie associative.
Les participantes sont reparties de cet événement avec une énergie renouvelée et une volonté accrue de continuer à faire avancer la cause des cuisines collectives et du droit à l’alimentation. Galvanisée et confiante en l’avenir, l’assemblée avait le sentiment du devoir accompli. Les participantes se sont quittées en se disant : à l’an prochain!
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