Mémoire – Pour soutenir l’économie québécoise, reconnaître le droit à l’alimentation pour tous et renforcer le filet de sécurité sociale
Budget 2021
Consultations prébudgétaires
Février 2021
Brève présentation du RCCQ
Le Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ) est un organisme à but non lucratif qui vise l’émergence la consolidation et la concertation des cuisines collectives au Québec. Le RCCQ offre à ses membres divers services, favorise leur visibilité et contribue au développement de leur expertise socioéconomique en tant qu’agent de changement social. Le RCCQ représente plus de 1 200 groupes et organismes de cuisines collectives répartis à travers tout le Québec. Les cuisines collectives rejoignent directement près de 20 000 personnes et préparent annuellement près d’un million de portions qu’elles rapportent à la maison pour elles et leurs proches.
Le RCCQ défend l’autonomie alimentaire et le droit à l’alimentation pour tous et ses membres s’inscrivent dans une démarche collective visant l’atteinte de ces objectifs. Il inscrit ses actions dans une vision qui reflète ses valeurs : dignité, autonomie, prise en charge individuelle et collective, équité et justice sociale. Selon lui, ces valeurs doivent également guider les actions du gouvernement. C’est en se basant sur ces valeurs que le RCCQ a élaboré ses recommandations quant au budget du Québec.
Contexte dans lequel s’inscrit la préparation du budget provincial
Le Québec est frappé de plein fouet par la pandémie de la COVID-19. Celle-ci a remis à l’avant-plan les enjeux liés à l’alimentation des Québécois. D’abord la capacité des citoyennes et des citoyens à avoir accès à des aliments a été durement atteinte; leurs revenus ont chuté et le prix des aliments a grimpé. Depuis avril (2020), le coût du panier d’alimentation a augmenté de 1,44% ; cela représente une hausse mensuelle de 10 à 25 $ pour une famille de quatre personnes. La baisse des prix que l’on observe habituellement en septembre n’a pas eu lieu cette année; les fruits ont subi une hausse significative, 20 %; tout comme la viande, 8%. Pour un nombre important de familles québécoises, cette situation a eu pour conséquence de réduire la part du budget alloué à l’alimentation. Face à cette situation, plusieurs familles ont dû recourir aux banques alimentaires pour se nourrir.
L’approvisionnement alimentaire a également été mis à mal avec la pandémie. D’abord, parce qu’une part importante de la production agricole locale dépend de travailleurs étrangers. Plusieurs d’entre eux n’ont pu entrer au pays au moment des récoltes. D’autres ont été placés en quarantaine dès leur arrivée, retardant d’autant les récoltes avec pour résultat la perte de tonnes de fruits et de légumes. En outre, des éclosions de COVID dans es industries québécoises ont entraîné la destruction de viandes et de volailles. Le Québec a dû se tourner vers d’autres États pour nourrir la population. Cela a d’ailleurs incité le premier ministre Legault à intervenir publiquement en faveur de la souveraineté alimentaire du Québec.
C’est donc en se basant sur les enjeux liés à l’alimentation et à l’exercice de la mission des organismes de cuisine collective que nous soumettons nos recommandations pour le budget provincial québécois.
Résoudre les enjeux liés à l’alimentation
Donner aux citoyens le pouvoir d’acheter des aliments
L’alimentation doit être considérée comme un droit fondamental au même titre que le logement ou l’éducation. S’alimenter est essentiel à la vie. En ce sens, les aliments ne sont pas un bien parmi tant d’autres. Ils répondent à un besoin essentiel pour l’ensemble de la population. La reconnaissance du droit à l’alimentation doit donc être garantie par le gouvernement du Québec.
Ce n’est malheureusement pas le cas, car trop de gens ont faim au Québec. Ils n’arrivent pas à se nourrir adéquatement et dignement. Habituellement, c’est-à-dire hors pandémie, les organismes Moisson notent que plus de 500 000 personnes recourent à de l’aide alimentaire chaque mois. Ces organismes répondent à 1,9 million de demandes d’aide alimentaire chaque année et ils notent une augmentation de près de 50 % des repas offerts aux enfants depuis 2013. La moitié des demandes répondent aux besoins de personnes vivant seules, même si celles-ci ne constituent que le tiers de la population québécoise. De plus, les banques alimentaires canadiennes ne répondent qu’à un tiers des besoins des citoyens. La pandémie a exacerbé cette situation.
D’une façon prioritaire, le gouvernement du Québec doit s’assurer que les personnes et les familles jouissent d’un pouvoir d’achat suffisant pour couvrir leurs besoins essentiels, ce qui inclut l’alimentation. Un pouvoir d’achat suffisant, c’est la capacité économique nécessaire pour que chaque personne et sa famille puissent s’alimenter convenablement sur les plans de la quantité, de la qualité nutritive et de la variété, en tout temps et en toute dignité. Cela nécessite la réforme des politiques publiques touchant au revenu comme l’aide sociale, les prestations gouvernementales des régimes de retraite, l’assurance-chômage, l’aide financière aux étudiantes et étudiants, le salaire minimum, les mesures fiscales et les politiques liées à l’habitation (notamment le contrôle des loyers et le logement social). On doit donc mettre en place une série de mesures et d’interventions pour renforcer la lutte à la pauvreté. Car si on n’y meurt pas de la pauvreté et de la faim, on y vit moins longtemps et en moins bonne santé.
Déjà, avant la pandémie, on comptait trop d’emplois précaires (temps partiel, sur appel, saisonnier, travail autonome, etc.), avec trop peu d’avantages sociaux et trop faiblement rémunérés pour se sortir de l’insécurité alimentaire. Depuis l’éclosion de la pandémie, de nombreuses personnes ont perdu leur emploi. En outre, la non-indexation des prestations d’aide sociale et du salaire minimum au coût de la vie aggrave la situation économique des familles qui en dépendent. Nous côtoyons ces réalités tous les jours dans les cuisines collectives.
Alors qu’une part importante de la population est de plus en plus soucieuse de son alimentation et choisit des aliments en fonction de leurs liens directs avec la santé (aliments biologiques, aliments fonctionnels, etc.), plusieurs n’ont pas les moyens financiers d’effectuer de tels choix. Cela dénote une inquiétante réalité, soit celle d’une alimentation à deux vitesses, car les choix alimentaires nécessaires aux saines habitudes de vie sont souvent les moins accessibles aux personnes à plus faible revenu.
Recommandation no 1 Augmenter le revenu disponible des Québécoises et des Québécois
Que le gouvernement du Québec prenne les mesures nécessaires pour assurer la couverture des besoins essentiels de toute la population québécoise : à augmentation des prestations d’aide sociale et de la solidarité sociale et des prestations gouvernementales de retraite pour rejoindre la mesure du panier de consommation (MPC); à hausse du salaire minimum; à réforme des politiques fiscales ; à organisation d‘un débat de société sur l’instauration d’une forme novatrice de revenu garanti permettant de couvrir les besoins essentiels dans une approche de dignité, incluant dans ces calculs les mesures du coût d’un panier de provisions nutritif. |
Rendre les aliments accessibles
Le RCCQ distingue l’autonomie alimentaire de la souveraineté alimentaire. En ce sens, l’autonomie alimentaire se définit comme un processus de prise de pouvoir permettant à toutes et à tous l’exercice du droit à l’alimentation. Dans le respect des êtres humains, de la nature et de l’environnement, l’autonomie alimentaire suppose une prise en charge individuelle et collective visant l’accessibilité à une nourriture de qualité et un meilleur contrôle de l’alimentation. L’autonomie alimentaire repose sur quatre piliers : l’accessibilité alimentaire, le pouvoir de choisir, le respect des êtres humains, de la nature et de l’environnement et l’action collective. La souveraineté alimentaire est le droit des peuples à une alimentation saine et culturellement appropriée produite avec des méthodes durables et le droit des peuples de définir leurs propres systèmes agricoles et alimentaires.
Chaque personne doit pouvoir s’alimenter de façon convenable, en tout temps et en toute dignité. Cela implique que le coût des aliments soit abordable dans toutes les régions du Québec. Il s’agit d’un enjeu de justice et d’équité sociale.
Dans un contexte de crise sanitaire, les coûts liés aux produits alimentaires de base explosent. Pour que chaque individu puisse s’alimenter de façon convenable et stable, en tout temps et en toute dignité, son pouvoir d’achat doit certes être suffisant, mais il faut également que les aliments soient abordables. Plus spécifiquement, il faut que les aliments de base nécessaires à une saine alimentation soient accessibles à un prix que toutes et tous pourront se permettre.
L’implantation de mesures pour garantir des prix stables et décents pour un panier de provisions nutritif, qui soit facilement accessible dans toutes les régions, nous paraît une mesure essentielle. Il s’agit d’un enjeu de justice et d’équité sociale.
Recommandation 2 Contrôler les prix des aliments de base Que le gouvernement du Québec à retravaille à l’établissement d’un panier alimentaire de base nécessaire à une bonne santé et favorisant l’accès à la production locale et biologique, de concert avec les acteurs concernés; à développe des mesures concrètes pour contrôler le prix des aliments inclus dans ce panier de base et, à ce titre, explore la possibilité d’étendre la gestion de l’offre à d’autres secteurs de la production agricole, les productions maraîchères par exemple; à étende les mesures d’accès à des aliments sains en milieu scolaire pour toutes les écoles du système public. |
Participation citoyenne
Le pouvoir citoyen, c’est entre autres la capacité individuelle et collective d’avoir du contrôle sur son alimentation, de la production à la consommation. Cela nécessite notamment l’accès à une information simple et fiable qui confère des habiletés pour être en mesure de faire des choix éclairés et d’agir en conséquence de façon autonome.
En réaffirmant que l’alimentation est un besoin essentiel qui relève du bien commun et qu’elle est un droit fondamental, cela implique la réintroduction de la notion de dignité, le RCCQ réaffirme la place et le rôle central que doivent jouer les citoyens face à leur alimentation, notamment par l’entremise de l’État qui doit les représenter. Il est essentiel que les citoyennes et les citoyens s’approprient davantage de pouvoir, individuellement et collectivement, sur leur alimentation, de la production à la consommation. Et plusieurs moyens peuvent être mis en place. En voici quelques-uns:
Recommandation 3 Renforcer le pouvoir citoyen dans le domaine alimentaire Que le gouvernement du Québec : à favorise la participation des associations citoyennes et communautaires dans les processus d’élaboration des règles touchant l’information sur les produits ou l’autorisation des seuils de tolérance en pesticides, hormones ou antibiotiques sur et dans les aliments, aux niveaux national et international, sous réserve de la compétence fédérale en ce domaine; à soutienne adéquatement les les organismes communautaires qui travaillent à redonner aux citoyens du pouvoir dans ce domaine. |
Mieux soutenir les organismes communautaires
Le RCCQ est un organisme communautaire et il est membre du Réseau québécois de l’action communautaire autonome, le RQ-ACA et de la Table des regroupements provinciaux et des organismes communautaires et bénévoles. Il participe aux campagnes Engagez-vous pour le communautaire et CA$$$H.
Le RCCQ a participé aux travaux initiés par le ministre du Travail, le de l’Emploi et de la Solidarité sociale sur le plan d’action gouvernemental en matière d’action communautaire (PAGAC). L’adoption du budget 2021 est aussi une occasion unique pour le gouvernement de mettre en place des mesures structurantes pour améliorer, à long terme, la situation des organismes et pour renforcer leur capacité d’agir à un moment où ils sont des acteurs clés pour la reconstruction du filet social dans le cadre de la post-pandémie.
Le PAGAC, un rendez-vous historique à ne pas manquer!
Pour assurer une plus grande reconnaissance et un meilleur soutien financier de l’action communautaire, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, M. Jean Boulet, a amorcé, en mai 2019, des consultations en vue de l’élaboration d’un nouveau plan d’action gouvernemental en matière d’action communautaire. Plus d’une centaine de mémoires ont été déposés afin de mettre en lumière les besoins des organismes. Le RCCQ a d’ailleurs déposé un mémoire dans le cadre de ces consultations qui exprimait les besoins, les préoccupations et les revendications du secteur de la santé et des services sociaux.
Ce plan d’action, dont la sortie est prévue pour le printemps 2021, est très attendu par les organismes communautaires qui vivent, depuis plusieurs années, avec un financement insuffisant pour renforcer leur mission et accroître leurs actions répondant aux besoins des communautés qu’ils desservent.
C’est pourquoi le RCCQ compte sur le ministre des Finances pour donner les moyens au ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, de réellement faire une différence afin de renforcer la capacité d’agir de l’ensemble des organismes communautaires, en particulier pour les aider à faire face aux défis liés à la pandémie.
Le communautaire : un maillon essentiel du filet social
Le mouvement de l’action communautaire autonome compte plus de 4 000 organismes répartis dans toutes les régions. Il contribue à maintenir 60 000 salarié·e·s, ce qui représente 1,4 % de l’ensemble des emplois au Québec. Il est soutenu par 425 000 bénévoles qui lui offrent temps et engagement au quotidien. Il est fréquenté par plus d’un million de personnes vivant diverses formes de vulnérablité. Les organismes de cuisine collective font partie intégrante du filet social québécois au même titre que les services publics et les programmes sociaux.
En octobre dernier, le RQ-ACA a dévoilé les résultats d’un sondage exclusif auprès de la population québécoise portant sur le rôle des organismes communautaires durant la pandémie. Le sondage, réalisé par la firme L’Observateur, révèle que les Québécois·es ont une haute opinion de la place des organismes communautaires dans l’espace public. Il est vrai qu’au cours des derniers mois, les organismes ont joué un rôle essentiel durant la pandémie, ne cessant de rivaliser de créativité et de résilience pour continuer d’être présents auprès des populations qu’ils desservent. Ce sondage révélait en outre que :
- 71,8% de la population croient que les organismes communautaires sont des acteurs clés pour rejoindre les communautés les plus affectées par la pandémie.
- 66,9% de la population souligne que le rôle majeur des organismes communautaires en temps de pandémie est d’aider les gens à combler leurs besoins de base urgents.
- Trois autres rôles ressortent :
- aider les gens à comprendre et à respecter les consignes de santé publique (57,9%) ;
- soutenir les personnes vivant une situation de vulnérabilité́ (56,6%) ;
- offrir aux gens un espace d’appartenance pour briser l’isolement et créer des réseaux d’entraide (54,2%).
Avec la pandémie, les organismes communautaires ont subi une pression supplémentaire importante alors qu’ils devaient combler les manques pour garantir un filet social aux personnes vivant des situations de vulnérabilité – et cette pression a engendré des besoins supplémentaires pour tous les organismes. D’ailleurs, 80,9% des personnes sondées pensent que les organismes communautaires devraient recevoir un soutien financier de base adéquat pour leurs activités et leur soutien à la population.
Le caractère essentiel du financement à la mission
Si les organismes d’action communautaire autonome (ACA) sont en mesure de jouer un rôle clé pendant la pandémie, c’est grâce à leur autonomie face aux orientations gouvernementales qui leur permet d’avoir une grande capacité de résilience et d’adaptation. Cette autonomie est directement liée au type de financement, à la mission globale, qui leur donne le plein contrôle sur les décisions, orientations et actions de leur organisme et leur confère le pouvoir d’agir rapidement et efficacement pour répondre aux besoins des populations qu’ils rejoignent.
Le caractère essentiel du financement à la mission devient d’autant plus important dans le contexte actuel de crise où le communautaire doit faire face à une recrudescence des besoins et que la tendance semble se maintenir à moyen et à long terme. Cette crise sans pareil a plongé des dizaines de milliers de personnes dans des situations précaires. C’est pourquoi il nous apparait crucial de renforcer, dès maintenant, la capacité d’agir des organismes communautaires qui sont en première ligne pour soutenir les populations vivant diverses formes de difficultés.
Un manque à gagner total estimé à 460 $ millions
Depuis la mise en œuvre de la Politique de reconnaissance et de soutien de l’action communautaire entre 2001 et 2006, jusqu’à tout récemment en 2017, aucun investissement sérieux n’a été fait pour le financement de base des organismes communautaires. Pendant cette période, les demandes d’aide et de soutien ont explosé en raison de la réduction des investissements dans les services publics et les programmes sociaux, en particulier pendant la période d’austérité de 2015 à 2018, plongeant ainsi le communautaire dans une situation de sous-financement perpétuel. Le manque à gagner pour l’ensemble des organismes d’action communautaire autonome est estimé à 460 millions$.
Pour le secteur de la Santé et des Services sociaux, le montant est estimé à 370 $ millions d’ici 2022.
Une indexation inexistante ou insuffisante
L’absence ou l’insuffisance d’indexation du financement à la mission appauvrit les groupes davantage chaque année, puisqu’ils ne peuvent pas assumer la hausse de leurs dépenses (loyer, électricité, charges sociales comme employeur, etc.). C’est pourquoi l’indexation des subventions à la mission doit être accordée à tous les groupes et calculée en fonction de la hausse des coûts de fonctionnement, estimée à 3,25 % annuellement.
Un filet social à reconstruire
La crise sanitaire actuelle rend visibles les conséquences du sous-financement des services publics et des programmes sociaux et amplifie les inégalités sociales. À l’instar de la Coalition Main rouge, nous demandons au gouvernement d’adopter certaines mesures fiscales ou de couper dans quelques dépenses, pour aller chercher un potentiel de 10 milliards $ en revenus supplémentaires, chaque année. Cela permettrait de faire face aux prochaines crises et de réinvestir suffisamment pour le nécessaire renforcement du filet social québécois.
Recommandations du RCCQ quant au budget 2021 du gouvernement québécois
Recommandation no 1
Augmenter le revenu disponible des Québécoises et des Québécois
Que le gouvernement du Québec prenne les mesures nécessaires pour assurer la couverture des besoins essentiels de toute la population québécoise :
- augmentation des prestations d’aide sociale et de la solidarité sociale pour rejoindre la mesure du panier de consommation (MPC);
- hausse du salaire minimum;
- réforme des politiques fiscales;
- organisation d‘un débat de société sur l’instauration d’une forme novatrice de revenu garanti permettant de couvrir les besoins essentiels dans une approche de dignité, incluant dans ces calculs les mesures du coût d’un panier de provisions nutritif.
Recommandation 2
Contrôler les prix des aliments de base
Que le gouvernement du Québec
- retravaille à l’établissement d’un panier alimentaire de base nécessaire à une bonne santé et favorisant l’accès à la production locale et biologique, de concert avec les acteurs concernés;
- développe des mesures concrètes pour contrôler le prix des aliments inclus dans ce panier de base et, à ce titre, explore la possibilité d’étendre la gestion de l’offre à d’autres secteurs de la production agricole, les productions maraîchères par exemple;
- étende les mesures alimentaires en milieu scolaire à toutes les écoles du système public avec une modulation du prix des repas en fonction du revenu familial.
Recommandation 3
Renforcer le pouvoir citoyen dans le domaine alimentaire
Que le gouvernement du Québec :
- favorise la participation des associations citoyennes et communautaires dans les processus d’élaboration des règles touchant l’information sur les produits ou l’autorisation des seuils de tolérance en pesticides, hormones ou antibiotiques sur et dans les aliments, aux niveaux national et international, sous réserve de la compétence fédérale en ce domaine;
- favorise la participation citoyenne au contrôle de son alimentation en soutenant adéquatement les réseaux citoyens et les organismes communautaires qui travaillent à redonner aux citoyens du pouvoir dans ce domaine.
Recommandation 4
Augmenter le financement des organismes communautaires autonomes
Que le gouvernement du Québec :
- Investisse 460 millions $ supplémentaire dans le financement à la mission globale des organismes d’ACA et ce, afin de favoriser le respect de leur autonomie et de renforcer leur capacité d’agir.
- Indexe annuellement les subventions à la mission globale de tous les organismes d’ACA selon la hausse des coûts de fonctionnement.
- Investisse massivement dans les services publics et les programmes sociaux afin de réduire les inégalités socioéconomiques et d’améliorer l’accès, sans discrimination, à des services publics universels, gratuits et de qualité.
- Ajoute des sommes supplémentaires afin de tenir compte des besoins supplémentaires provoqués par le COVID-19
- Donne à tous les ministères et organismes gouvernementaux les moyens financiers pour concrétiser les engagements du prochain plan d’action gouvernemental en matière d’action communautaire (PAGAC) dont la sortie est prévue pour le printemps 2021.
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