«Arrivée au Québec depuis un peu moins d’un an, j’ai décidé récemment de me joindre à un groupe de cuisines collectives dans mon quartier. N’étant pas familier avec les produits alimentaires que l’on retrouve ici, je me suis dit que ce serait une bonne façon pour moi d’apprendre à les connaître et à les cuisiner. Dans une ambiance d’ouverture et de convivialité, j’ai effectivement développé ces connaissances et j’ai même pu partager avec mon groupe plusieurs recettes de mon pays d’origine. Je dois toutefois dire que ma participation à la cuisine collective dépasse largement la dimension alimentaire. N’ayant peu de contacts à mon arrivée à Montréal, mon implication à la cuisine m’a permis de rencontrer d’autres gens, de tisser des liens d’amitié et d’enfin développer un réseau de connaissance et d’entraide ici. En plus de me permettre de pratiquer mon français, j’ai pu également mieux comprendre l’histoire et les orientations culturelles de la société québécoise. Des participants de mon groupe de cuisine m’ont également confié que le fait d’être en contact avec des gens issus de l’immigration a favorisé leur ouverture, car ils saisissent mieux maintenant les enjeux sociaux, économiques, politiques et parfois culturels auxquels ces personnes peuvent faire face. L’air de rien les cuisines collectives, comme c’est une pratique qui revient dans notre cas mois après mois, permettent d’évoluer ensemble dans une perspective d’apprentissage interculturel. Bref, plus qu’un lieu de cuisson, la cuisine collective est pour moi un lieu d’intégration, de partage et d’échange.»
Didier
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