Description courte
Accès universel à une offre alimentaire de qualité : actions, besoins et collaborations intersectorielles
Cette étude recense plus 800 actions favorisant l’accès à des aliments de qualité pour tous au Québec. La recension met en évidence la diversité des interventions en cours au Québec et des secteurs d’activités concernés par la problématique. Le rapport révèle également les principaux obstacles rencontrés, les besoins des organisations et les collaborations intersectorielles à mettre de l’avant pour améliorer la situation.
Le rapport a été produit par le groupe de travail sur l’accès universel à une offre alimentaire de qualité de la Table québécoise sur la saine alimentation (TQSA), et coordonné par Vivre en Ville et l’Observatoire sur la qualité de l’offre alimentaire de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF).
Description longue
Accès universel à une offre alimentaire de qualité : actions, besoins et collaborations intersectorielles
Une étude produite pour la Table québécoise sur la saine alimentation (TQSA) a permis de recenser plus de 800 actions favorisant l’accès à des aliments de qualité pour tous. La recension met en évidence la diversité des interventions en cours au Québec et des secteurs d’activités concernés. Le rapport révèle également les principaux obstacles rencontrés, les besoins des organisations en lien avec l’accès universel à une offre alimentaire de qualité et les collaborations à mettre de l’avant pour améliorer la situation.
L’accès pour tous à une alimentation de qualité : toujours un enjeu au Québec
L’accès universel à une offre alimentaire de qualité, soit la possibilité géographique, physique et économique pour tous d’accéder à des aliments sains, locaux et écoresponsables ainsi qu’à l’eau, dans le respect de leur dignité, est un enjeu pour une part importante de la population du Québec.
Selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), 45,5 % des Québécois ont un accès géographique limité aux commerces alimentaires et plus de 420 000 personnes (5,7 % de la population) vivent dans un désert alimentaire, soit un secteur dépourvu de sources d’aliments de qualité à un coût abordable et défavorisé sur le plan socioéconomique (Robitaille, 2013; Radio-Canada, 2019).
Ainsi, à l’enjeu de l’accès géographique, s’ajoute celui de l’accès économique. Non seulement un faible revenu réduit le pouvoir d’achat des ménages, mais le prix des aliments a connu une hausse de 29 % au Québec entre 2006 et 2016 (MAPAQ, 2017) et cette tendance semble se poursuivre puisqu’une augmentation de 3 à 5% est prévue pour l’année 2021 (Charlebois et coll., 2021).
Qui plus est, 29 % de l’apport calorique des Québécois provient d’aliments à faible valeur nutritive et seulement 24 % d’entre eux consomment la quantité de fruits et légumes recommandée (Brassard, 2018 et 2019). Une plus grande présence d’aliments transformés dans l’alimentation des Québécois est observée au détriment des plats cuisinés à base d’aliments frais et peu transformés (Moubarac, 2014 et 2017).
Une diversité d’actions, une responsabilité partagée
Les initiatives recensées se répartissent dans 18 catégories allant de l’amélioration de la disponibilité des aliments dans les milieux de vie à l’adoption de politiques alimentaires en passant par la réduction du coût des aliments ou l’optimisation de la logistique de distribution et de récupération. Elles sont portées par des organisations issues de sept secteurs d’activités essentiels : communautaire, municipal, bioalimentaire, santé et services sociaux, éducation et recherche, intersectoriel et environnement. Les actions sont principalement mises en œuvre à l’échelle des municipalités et des MRC et sont en majorité destinées à l’ensemble de la population ou aux personnes à faible revenu. Près de 80% d’entre elles sont réalisées en partenariat.
Des besoins et obstacles nombreux
De nombreux besoins et obstacles ont été identifiés dans la réalisation des actions, notamment le manque de financement récurrent, de ressources humaines et d’infrastructures adéquates. Des efforts sont aussi nécessaires pour s’assurer que les interventions mises en place rejoignent et répondent aux besoins des personnes les plus vulnérables.
Un constat principal se dégage de ce rapport : un seul secteur d’activités ne peut, à lui seul, agir sur toutes des dimensions de l’accès et de la qualité des aliments, et ainsi assurer la sécurité alimentaire de l’ensemble de la population. Des interventions structurantes et coordonnées, ainsi que les partenariats intersectoriels sont nécessaires pour améliorer l’accès à une saine alimentation et réduire les inégalités sociales de santé.
Des recommandations pour aller plus loin
Le groupe de travail formule en ce sens six recommandations aux différents acteurs concernés par cette problématique complexe :
• Poursuivre les interventions, politiques publiques et programmes de financement visant l’amélioration de l’accès et de la qualité de l’offre alimentaire ;
• Faciliter les maillages et les partenariats entre les secteurs d’activités ;
• Encourager le partage de ressources financières, humaines et matérielles ;
• Impliquer les populations vulnérables dans l’élaboration des solutions à leur intention ;
• Promouvoir les actions prometteuses afin d’accélérer leur déploiement et d’en inspirer d’autres ;
• Approfondir les recherches sur les facteurs de succès, les freins systémiques et les impacts des actions mises en place.
Ce rapport a été produit par le groupe de travail sur l’accès universel à une offre alimentaire de qualité de la Table québécoise sur la saine alimentation (TQSA), et coordonné par Vivre en Ville et l’Observatoire de la qualité de l’offre alimentaire (INAF).
À propos du groupe de travail
Le groupe de travail sur l’accès universel à une offre alimentaire de qualité (GTAO) est issu de la Table québécoise sur la saine alimentation (TQSA). Il a comme mandat de favoriser le travail collectif en matière d’accès universel à une offre alimentaire de qualité en se dotant d’une compréhension commune de la problématique, en ciblant les besoins des membres et en soutenant différents projets visant à améliorer les connaissances et les interventions en la matière. Ce groupe de travail est coordonné par l’organisme Vivre en Ville.
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